Othello...
J'aimerais vous raconter une histoire... c'est celle de mon chat, Othello...
Il était plein de vie, affectueux (très très très câlin…), drôle, intelligent (il arrivait au galop quand on l’appelait, comme un chien il nous obéissait au doigt et à l’œil, je n’avais jamais vu ça chez un chat). C’était un cadeau de mon mari, offert juste après notre mariage lorsqu’il dut s’absenter un an pour des raisons professionnelles. Comme ça, je me sentais moins seule dans notre petit F2 de la région parisienne. Et puis, on a eu les enfants, et on a déménagé en province où Othello a découvert un nouveau mode de vie, en liberté, à la campagne, au milieu des vignes, rien à voir avec le confinement de l’appartement francilien !
Et puis, il y a 2 ans, j’ai perdu cet ami dans des circonstances horribles, alors que rien ne le présageait. … un jour… un stupide accident… dont je suis la responsable… (et je crois bien que c’est ça le pire, qui fait que je ne m’en remettrai sans doute jamais, je suis rongée par la culpabilité depuis…). Aujourd’hui encore, je ne peux y penser sans me mettre à pleurer… Il avait l’habitude de venir m’accueillir quand je ramenais les loulous de l’école en voiture, il courrait à côté de la voiture tout le long de l’allée menant à la maison… Et puis, ce jour-là, je ne sais pas pourquoi, il n’y était pas, je ne l’ai pas vu… jusqu’à ce que, en me garant dans la cour, je sente une légère bosse sous mes roues… comme si je roulais sur un bout de chiffon… et là, une pensée horrible me traverse l’esprit… non ce ne peut pas être ça… Je sors de la voiture, les enfants toujours sanglés dans leur siège-auto, et là l’horreur que vous imaginez … Je ne sais pas d’où il est sorti, je n’ai rien vu venir ! Il avait confiance en ma voiture, et moi qu’est-ce que j’ai fait ?!!! Je ne me le pardonnerai jamais… Aussitôt, j’ai confié les enfants à mes très gentils voisins, et ni une ni deux je suis partie à la clinique vétérinaire. Pendant tout le trajet, je caressais l’espoir improbable qu’ils allaient me le sauver, je l’entendais gémir derrière moi… mais quand je suis arrivée, il était trop tard… je suis quand même allée voir le vétérinaire qui s’est senti bien désemparé face à ma détresse et n’a pu que me donner quelques conseils pour lui faire les derniers soins… Aujourd’hui, il est au fond de mon jardin, dans notre nouvelle maison qu’on a fait construire entre-temps, et qu’il n’aura jamais connue… Il aurait été heureux mon Othello dans ce grand jardin bordé d’arbres, en bordure du ruisseau…
Tout ça pour vous dire que, aujourd’hui, je ressens le besoin immense de reprendre un chaton… peut-être que cela m’aidera à oublier, car malgré les 2 années écoulées, ça me fait toujours aussi mal d’y repenser… et le fait d'en parler ici, ben peut-être que ça va m'aider un peu aussi... je me sens tellement coupable... Merci aux courageuses qui m'auront lue jusqu'au bout...
Désolée pour la tartine... Oups...